Un avenant qui fait débat !

Un projet d’avenant du 3 septembre 2025 relatif aux métiers de la télésurveillance, rattaché à l’accord du 26 septembre 2016 sur les qualifications professionnelles, fait beaucoup parler. Notamment du côté de l’Union des métiers de la sécurité (UMS, ex-ADMS) qui considère que ce texte introduit onze nouveaux emplois-repères en remplacement des deux fiches métiers existantes (SCT1 et SCT2), avec des conditions d’accès et de progression strictement encadrées. Il introduit aussi une exigence de détention d’une carte professionnelle pour du personnel administratif. Dans un communiqué, l’UMS a donc exprimé sa ferme opposition au projet et « appelle les organisations professionnelles à regarder la réalité du monde économique dans lequel évoluent les entreprises et à retirer cet accord purement et simplement » qui « alourdit les charges, crée un climat de conflit social et met en péril la compétitivité et l’emploi. »
Contacté par PSM, le GPMSE ne souhaite pas entrer dans une vaine polémique mais s’étonne tout de même des commentaires de l’UMS à propos d’un texte coproduit de manière paritaire qui, rappelle le Groupement, a reçu en commission mixte paritaire, après plus de 25 séances de travail en présence de l'UMS et toutes les autres organisations professionnelles et salariales un accueil majoritaire favorable et dont le document final est en cours de diffusion. Le GPMSE relève que l’analyse de l'UMS traduit une volonté de discrédit d’un texte qui s’applique exclusivement à l’activité de télésurveillance alors qu’il s’agit d’une avancée sociale et professionnelle significative qui n’a aucun impact économique. Une simple contrevérité soulignée par le GPMSE : contrairement au chiffon rouge agité à tout bras, aucune carte professionnelle n'est exigée par ce texte pour une fonction administrative sachant qu'une telle disposition (parfaitement inutile) relèverait d’une évolution législative.
Photo d’illustration © Getty Images