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Hyperfréquence : des réglages primordiaux |
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Malgré
leur efficacité, les détecteurs hyperfréquence sont le plus souvent
associés à une autre technologie. La détection sera dès lors efficace,
à condition d’avoir respecté quelques règles de base au moment de
l’installation. |
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Au
même titre qu’un détecteur infrarouge, « un détecteur hyperfréquence
est un appareil utilisé pour détecter les mouvements, et actionner
certaines actions en conséquence (alarme, éclairage). Il se compose
d’un émetteur/récepteur au sein du même appareil. L’émetteur envoie des
ondes radio, qui, lorsqu’elles rencontrent un obstacle, sont réfléchies
et détectées par le récepteur, explique Christian Herrrmann,
responsable formation chez Hager. En fonction de certains paramètres
(temps de retour et changements de fréquence du signal), la position et
le mouvement de l’obstacle sont calculés, comme dans les radars
utilisés en aviation, en météorologie, etc. Pour les initiés on appelle
cela l’effet Doppler. Ces appareils détectant les mouvements au travers
de parois non métalliques, leurs réglages seront primordiaux pour
assurer la fiabilité de détection ». |
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En support de l’IR |
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Basé
sur une technologie micro-onde, un détecteur hyperfréquence est souvent
associé à une autre technologie comme l’infra-rouge. « Cette
association a un double intérêt, explique Sylvie Gauthier, responsable
des ventes chez Honeywell Security. Le détecteur IR détecte le
déplacement de chaleur et le détecteur hyperfréquence détecte les
mouvements. L’association de cette double technologie assure un degré
supérieur de protection contre les fausses alarmes. » Un point de vue
que partage son confrère Xavier Franck, directeur commercial chez
Daitem : « La fonction du détecteur hyperfréquence est de détecter le
mouvement d’un être humain, d’un animal, d’une voiture, d’une feuille…
Ce type de détecteur fonctionne un peu comme un radar de voiture. Il
est utile de l’associer à une autre technologie qui viendra confirmer
la détection de l’hyperfréquence. » Il est donc conseillé d’associer l’hyperfréquence à d’autres technologies. « On le couple le plus souvent à de l’infrarouge, confirme Christian Herrmann. Cela permet de limiter les alarmes intempestives. En effet, les deux technologies devront détecter un mouvement simultanément pour générer une alarme. On cumule alors les avantages des deux technologies, tout en s’affranchissant de leurs contraintes. » Où l’installer et comment ? Le mode de fonctionnement du détecteur hyperfréquence n’étant pas influencé par la température ou les courants d’air, il est posé lorsque la pose d’un détecteur infrarouge est déconseillée, comme en extérieur, dans les parkings… « Il est utilisé essentiellement en éclairage, mais parfois aussi en alarme pour couvrir des surfaces importantes (avec des cloisons légères), explique l’expert Hager. En revanche, il faut se poser les bonnes questions avant de l’installer car le détecteur hyperfréquence peut être influencé par son environnement. Il convient de connaître l’environnement d’installation (implantation, portée demandée, obstacles…) ainsi que l’utilisation prévue (éclairage, alarme…) afin de déterminer au mieux le détecteur le plus adapté à son besoin. » |
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Des contraintes à connaître |
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« La
principale contrainte, liée à la technologie, concerne le réglage de ce
détecteur, rappelle Christian Herrmann. Il faudra choisir
l’implantation, ainsi que régler la sensibilité afin de couvrir la
surface à surveiller, sans aller au-delà du périmètre (traversée de
cloisons). » La topographie des lieux est donc importante. « Pour être certain que le détecteur fonctionne de façon optimale, explique Sylvie Gauthier, l’installeur devra prendre en compte les angles de détection dans l’habitat, afin de positionner ses détecteurs non seulement à la bonne hauteur, mais également afin qu’ils couvrent la surface de la pièce en évitant les zones de recouvrement. » |
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La détection de mouvement bi-techno chez Hager |
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Le
détecteur S121-22X d’Hager se présente sous la forme d’un boîtier blanc
IP 31. Cet appareil, qui peut fonctionner par des températures allant
de -5° C à +55° C, est doté d’un mode de liaison radio TwinBand et d’un angle de détection horizontal de 90°. |
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Gamme complète chez Honeywell |
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Honeywell
propose des détecteurs double technologie, intégrant deux technologies
: infrarouge (IR) et hyperfréquence. Les détecteurs Honeywell de la
gamme Dual Tec ont défini les normes dans leur catégorie, car ils
associent la force des technologies hyperfréquence et IRP pour
fournir une meilleure détection et réduire les alarmes intempestives.
Honeywell a d’ailleurs inventé et lancé cette technologie et fait de
son nom une marque déposée. La nouvelle gamme de détecteur
Honeywell fonctionne dans la Bande-X : 10,587 GHz. La gamme se compose
des modèles DT8016F5 détecteur de mouvement Dual Tec, DT8016MF5
détecteur de mouvement Dual Tec à technologie miroir et DT8016AF
détecteur de mouvement Dual Tec à technologie miroir avec fonction
anti-masque. |
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Daitem associe IR passif et hyperfréquence |
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Le
détecteur de mouvement bi-technologie 121-21X assure la protection
volumétrique intérieure des locaux grâce à l’utilisation simultanée de
deux principes de détection (infrarouge passif et hyperfréquence) pour
plus de fiabilité. Il permet la protection de certains locaux à
environnement climatique incertain : présence de climatisation, de
système de chauffage à air pulsé, de source de chaleur… La sensibilité
de la détection varie en fonction de la température ambiante. Pour la
détection hyperfréquence, il propose cinq niveaux de réglage de la
sensibilité de détection en fonction de la taille du local protégé. |
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3 Questions à Xavier Franck, Directeur commercial chez Daitem |
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Qu’est-ce qu’un détecteur hyperfréquence ? Comment fonctionne-t-il ? Est-ce une technologie fiable ? Un détecteur hyperfréquence est un détecteur basé sur une technologie micro-onde (hyperfréquence). Sa fonctionnalité principale est de détecter un mouvement, quel qu’il soit (être humain, animal, feuille, voiture qui passe). Le principe de fonctionnement est identique à celui d’un radar automobile. Le détecteur émet une onde électromagnétique, s’il y a quelque chose devant, cette onde est réfléchie, et le détecteur déduit s’il y a mouvement. Cette technologie a ses limites car tous les mouvements sont détectés, et elle est incompatible avec des détecteurs fonctionnant sur piles (pour des raisons évidentes d’autonomie). Peut-on l’associer à d’autres technologies ? L’association à d’autres technologies est possible. Typiquement notre détecteur Bi-technologie associe la technologie de détection infrarouge (qui mesure un changement de température) à une confirmation de détection de mouvement par la fonction hyperfréquence. Les deux conditions remplies, la détection est validée. L’autre objectif est de pouvoir utiliser cette technologie sur des produits alimentés par piles. Pour quels types d’installations ? Y-a-t-il des contraintes à respecter pour les installer ? Même si la détection infrarouge reste très performante, dans certains cas, il est nécessaire d’utiliser les deux technologies. Ce détecteur de mouvement est particulièrement adapté àla protection des locaux avec un environnement climatique incertain tel que climatisation, chauffage à air pulsé… Dans ces cas, la confirmation hyperfréquence est nécessaire. L’installation d’un détecteur hyperfréquence nécessite une mise en place et un réglage particulier afin de garantir la zone exacte sur laquelle on veut détecter les mouvements. Par exemple, ne pas prendre en compte les mouvements derrière un mur. |
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Le point de vue d’un fabricant : Sylvie Gauthier Responsable des ventes chez Honeywell Security « Mal conçue, la triple techno, c’est aussi trois risques de tomber en panne... » |
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« En
cas de double technologie comme pour les appareils de notre gamme
Dual Tec, le détecteur IR détecte le déplacement de chaleur
et le détecteur hyperfréquence détecte les mouvements.
L’association de cette double technologie assure un degré supérieur de
protection contre les fausses alarmes. Le dispositif est programmé pour envoyer une alarme uniquement si les deux technologies sont activées, tout en assurant toujours un haut niveau de sécurité. La zone de couverture est la même que celle des détecteurs IR fixes et réglables. Les détecteurs volumétriques sont utilisés pour tous les types d’installation intérieure, le coût peut rester un facteur déterminant pour choisir un détecteur de technologie IR seul ou double technologie IR et hyperfréquence. Néanmoins, le plus grand nombre d’installations aujourd’hui se fait en détecteurs double technologie car c’est beaucoup plus fiable et évite les fausses alarmes. Le choix de la bonne solution doit être fait par un professionnel de la sécurité. Il doit prendre en compte l’architecture des lieux afin de s’assurer d’une détection rapide. La détection volumétrique peut s’installer en plus d’une détection des ouvrants (portes, fenêtres). L’installateur devra prendre en compte la présence d’animaux domestiques afin de prévoir des détecteurs qui y sont insensibles (réglage de la détection par rapport à un poids/taille). Honeywell propose également des détecteurs à technologie miroir constitués de 36 faisceaux longs, 10 faisceaux intermédiaires, 12 faisceaux courts, deux faisceaux bas afin d’assurer la meilleure couverture de détection qu’il soit. Enfin, une fonction anti-masque permet de détecter immédiatement l’obturation du détecteur. Une feuille, par exemple, peut rendre le détecteur inopérant. » |